18 Juin 2013
LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERS (2008) DE PAOLO GIORDANO
Ce jeune auteur de 25 ans, scientifique de formation, ecrit en 2008 son 1er roman.
Il ne faut pas se fier à son physique angélique, il sait décrire les souffrances humaines les plus enfouies, les plus cachées, transformées ensuite par des années de lutte afin de se fondre à la société.
Dès les premières pages, j ai été surprise par les descriptions de sentiments tus. Le style est juste magnifique, minutieux, profond. On suit les deux personnages centraux en retenant son souffle.
Le film, qui a suivi l énorme succès du livre, confirme les images décrites par l auteur. La souffrance, indescriptible et insupportable de Mattia et d Alice durant leur enfance, a des conséquences terribles pour leur futur. L une sombre dans l anorexie et l autre dans la scarification. Ces 2 etres se reconnaissent de suite, se rencontrent, suivent des chemins parallèles sans jamais s unir ni se quitter, d où le titre : la solitude des nombres premiers qui est devenue une spécialité professionnelle de Mattia.
Pourquoi toujours se punir jusqu à détruire son propre corps ? Pourrait-on jamais guérir des blessures du passé, se pardonner ? Je ne raconterai pas l histoire qui est pleine de rebondissements, nous ne lachons pas une ligne du livre. Je l ai fermé pourtant un peu frustrée à cause de la fin car ces deux-la auraient mérités de se réunir, d etre heureux, finalement apaisés.
NB : j utilise actuellement un clavier italien d où le manque d accents (et oui je suis en vacances au pays du soleil)